Avec la professeure Michèle Teboul, physiologiste, sur l’expérimentation animale

     Ce mardi 29 Avril 2022, l’ADDA avait invité Madame le Professeur Michèle Teboul, physiologiste, à partager son savoir sur les conditions d’applications et sur les règlements applicables à l’expérimentation animale.

animal experimentImage by Tibor Janosi Mozes from Pixabay

Elle nous a rappelé la complexité des organismes vivants, ce qui implique que la recherche sur le vivant se situe à tous les niveaux : molécules, cellules, tissus, organes, systèmes (immunitaire, nerveux, cardiovasculaire, etc), et organismes dans lesquels les systèmes sont coordonnés.
Que réglementairement, la mise au point de médicaments et vaccins se fait tout d’abord lors d’essais précliniques : in vitro, in silico, in vivo.
Les essais sont obligatoires sur deux espèces animales différentes, dont l’une n’est pas un rongeur. Ensuite et seulement après les essais sur animaux, les essais cliniques de toxicité puis d’efficacité sont faits sur des Hommes volontaires (molécule contre placebo), avant autorisation de mise sur le marché (AMM). Après AMM, les médicaments sont encore surveillés pour repérer les effets secondaires rares et/ou les effets à long terme.

Tous les chiffres concernant l’expérimentation animale sont disponibles sur le site du ministère :
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/enquete-statistique-sur-l-utilisation-des-animaux-des-fins-scientifiques-46270

En 2020, 1 643 787 vertébrés ont été utilisés. La souris est l’animal le plus fréquemment utilisé (près de 64 % des utilisations). Viennent ensuite les rats (9,1% des utilisations) puis les lapins (8,8%) et les poissons (7,3 %, toutes espèces confondues). Tous les autres types d’animaux pris séparément ne représentent au plus que 2,6 % des utilisations. Les primates représentent 0,24 % des utilisations, les chiens 0,25 % et les chats 0,06 %. Les macaques cynomolgus ont en partie été utilisés pour l’évaluation de vaccins et de traitements contre la COVID-19.
Elle nous a rappelé que bon nombre de maladies (40% des cancers par ex), sont des maladies de civilisation causées par le mode de vie (tabac, alcool, malbouffe, sédentarité, surpoids) et que le recours à l’expérimentation animale pour trouver des traitements contre des maladies évitables, pourrait donc être réduit par le comportement de chacun.

Nous tenons à remercier Mme le Professeur Michèle Teboul, ainsi que aussi tous les présents et participants, dont les associations Antidote EU, One voice et La volière des écureuils bleus, pour le débat qui s’en est suivi.

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